Premier essai : Renault Espace (2023)

Premier essai : Renault Espace (2023)

Le Renault Espace saute enfin de pas : il passe du roi de la modularité…au SUV ! Il se présente désormais comme une version allongée et 7-places du récent Renault Austral. De ce pas, il s’offre aussi la motorisation hybride. Alors, cette transformation, un sacrilège ou une suite logique ?

À ceux qui crient devant leurs écrans de la mort du monospace, on vous comprend. Nous aussi on adore un véhicule pratique, une grande caisse qui peut transporter marmot, chiens et tous les bagages pour les vacances dans le Sud. Pourtant, au vu des chiffres de ventes, il semblerait qu’on ne soit pas si nombreux. Ceux qui aiment les SUV, par contre, donnent le ton…

De Monospace à SUVspace

Laissez-nous vous compter une histoire, même si vous la connaissez déjà certainement. En 1983, Renault et Matra font une révolution. Inspiré des grosses boites du marché américain, les Français sortent l’Espace. Un véhicule avec le côté pratique d’une camionnette, la modularité d’un salon sur roue et les motorisations d’une voiture conventionnelle. Un melting-pot encore inconnu, pour lequel la marque au losange invente même un nom : « monospace ».

Premier essai : Renault Espace (2023)

Cela étant, pour paraphraser le grand Charles Aznavour, on vous parle ici d’un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaitre. Eh oui, depuis deux dizaines d’année, le SUV grappille de plus en plus de place. Les ventes de berlines et de breaks accusent le coup, mais les monovolume sont carrément voué à disparaitre. Les monospaces aussi. Voilà qui est chose faite avec le nouveau Renault Espace.

Austral XXL

N’en faisons pas tout un plat : le nouvel Espace n’est, ni plus ni moins, qu’une version allongée de l’Austral. Reposant toujours sur la plateforme CMF-CD de l’Alliance, le nouveau-né est 19 cm plus long que son frère (4,72 m) avec un empattement de 2,73 m, plus grand lui aussi. Cela étant, cette 6e génération d’Espace est plus petite et plus étroite que son prédécesseur, mais surtout 250 kilos plus léger !

Premier essai : Renault Espace (2023)

Côté style, rien d’étonnant donc. De face, les deux SUV français partagent tout, du phare jusqu’au dernier boulon. On trouve donc cette grande calandre bordée de blocs optiques LED de série, avec la fameuse signature visuelle en forme de C. Sur les flancs, on note la grandeur de l’Espace, avec une ligne de caisse qui remonte légèrement après les portes arrière. Aucune surprise non plus à l’arrière, puisqu’on trouve un hayon un peu plus horizontal, mais les mêmes feux.

##Copié/collé La même recette est appliquée à l'intérieur. Le cockpit du nouvel Espace ressemble à celui de son petit frère. On va même jusqu’à dire que les deux se ressemblent comment deux goûtes d’eau. Il reprend la même disposition du tableau de bord, les mêmes sièges, et le même système d'infodivertissement embarqué.

Premier essai : Renault Espace (2023)

Au centre, on retrouve le nouveau système d’infodivertissement de Renault, signé Android Automotive (Google). De série, il se dote d’un écran tactile format portrait de 12 pouces. Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il s'agit peut-être du meilleur système d’infodivertissement automobile qui soit, avec une réactivité et une facilité d'utilisation inégalées.

5+2

On ne peut parler de l’habitacle d’un Renault Espace sans parler des places arrière. Sur la deuxième rangée, le confort prône. L’espace aux jambes est ample tandis que les assises larges peuvent accueillir trois passagers avec aisance. Cependant, il ne s’agit ici que d’une banquette et pas de trois sièges indépendants – comme l’Espace 5 ou le Peugeot 5008. Aïe, les ennuis commencent…

Premier essai : Renault Espace (2023)

Ils ne font d’ailleurs que continuer à la vue de la troisième rangée. Fini les sièges confortables des Espace d’antan, le nouveau-né Français se dote de deux strapontins au format mini qui n’accueillerons confortablement que des enfants sur des petits trajets. Coup de grâce : pour y accéder, il faut faire coulisser la banquette et rabattre le dossier, ce qui libère à peine 20 cm…

D’après Renault, c’est un choix justifié en raison du poids. On peut le comprendre, mais cet Espace se fait non seulement dépasser en ce point par son prédécesseur, mais aussi par ses concurrents actuels. Bref, le coffre taille à 677 litres (5-places) ou 159 litres (7-places). C’est pas mal, mais le seuil de pavillon est bien trop bas. Bref, vous l’aurez compris, il ne s’agit pas ici d’un home-run de modularité et de praticité…

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Hybride, un point c’est tout

Revenons aux bons points. Sous le capot, Renault opte pour la simplicité en n’offrant qu’un seul choix. Pratique, mais surtout logique puisqu’il s’agit de l’ensemble hybride E-TECH. Composé d'un 3-cylindres turbo de 1,2 litre couplé à des moteurs électriques par l'intermédiaire d'une boîte de vitesses 6-rapports à crabots, il offre une puissance de 200 ch et un couple de 230 Nm.

Premier essai : Renault Espace (2023)

Voilà qui fait de l’Espace l’un des seuls hybrides de son segment. Qui plus est, ce n’est pas qu’une image puisque, d’après son homologation, ce grand SUV ne consomme que 4,6 l/100 km (CO2 de 104 g/km). Voilà qui semble totalement impossible avec d’un moteur thermique classique…

Ibidem

Avec sa métamorphose, on peut dire que le nouveau Renault Espace n’est plus d’Espace que le nom. C’est aussi vrai sur la route car peu de si grande voiture parviennent à cacher leurs dimensions comme ce dernier-né de Renault. Tout cela grâce à la direction intégrale 4Control qui apporte une agilité extrême et surtout un rayon de braquage plus petite qu’une Clio !

Premier essai : Renault Espace (2023)

En sus, tous les passagers peuvent profiter de l’amortissement bien jugé et de l’isolation phonique digne d’un produit premium. Les bruits aérodynamiques sont extrêmement bien contrôlés, tandis que les bruits de roulements semblent inexistants. Qui plus est, l’ensemble hybride fait autant de bruit qu’un Moine Cistercien. Même en pleine charge, le 3-cylindres tricote dans son coin, tandis que les moteurs électriques comblent avec une bonne dose de couple.

Bien placé

Ce moteur E-TECH a d’ailleurs été amélioré par rapport à l’Austral, avec moins de latence lors des relances. C’est mieux, mais elle est encore présente. Espérons que les ingénieurs Français continue à l’améliorer. Lors de notre essai dans un Portugal vallonné, « notre » Renault Espace, équipé en 20 pouces, a affiché une moyenne de 5,9 l/100 km. Lors d’un parcours avec un œuf sous le pied, on a même égalé les 4,6 l/100 km l'homologation. Respect !

Une belle performance qui n’est que complimentée par la liste de prix. Certes, à 43 900 €, l’Espace est en moyenne quelques milliers d’euros plus onéreux que ses concurrents. Pourtant, il est le seul à offrir une boîte automatique et 200 ch de série. À puissance équivalente, la factures des autres dépasse ce Français. Et encore, ils ne sont pas hybrides…

Premier essai : Renault Espace (2023)

Conclusion

Le monospace n’est plus, mais l’Espace est toujours présent. Comme on dit : « il faut évoluer avec son temps ». Un adage que Renault applique avec brio car bien que le 6e Espace perde en modularité, il se rachète avec un confort de roulage haut de gamme et une motorisation hybride performante, sur papier et dans la réalité !

Specificaties

Motor

1,2 litre essence + moteur électrique

Vermogen

200pk

Koppel

230 Nm

Overbrenging

Automatique, 6 rapports

Aandrijving

voorwiel

Gewicht

1 584 kg

Topsnelheid

175 km/u

Prijs basismodel

€ 43 900.00

0 tot 100 km/u

8.80 sec

Gemiddeld testverbruik

5.90 L/100km

Min. kofferinhoud

159 L

Max. kofferinhoud

1 714 L

CO2-uitstoot

104 g/km

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