Plus la voiture est haute, plus hauts sont les chiffres de vente. C'est ce que pensent à peu près tous les constructeurs aujourd'hui, et par conséquent, tout ce qui n'est pas un SUV est souvent perdant. Il suffit de regarder le monospace, qui est tombé en disgrâce au point que même l'ancêtre Renault Espace se tenait plus haut sur ses jambes, ou les compactes comme la Ford Fiesta, qui a récemment été abandonnée au profit de la Puma, plus grande. On l’a également remarqué chez Volvo, où la défunte V40 a cédé la place à la XC40. Et voilà que les berlines et les breaks font discrètement leur sortie…

BREAXIT

En effet, au Royaume-Uni, Volvo a cessé de vendre la S60, la V60 et la V90, ses seules berlines et breaks restants. En fait, l'importateur avait déjà fait la même chose avec la S90, et la raison de ce petit Breaxit est exactement la même cette fois-ci. Les ventes des modèles plus bas sont donc nettement inférieures à celles des SUV. Ce n'est d'ailleurs pas seulement de l'autre côté de la Manche que l'on s'en aperçoit, car les chiffres de vente mondiaux de Volvo sont également très éloquents. Au cours du premier semestre de cette année, par exemple, seuls 7 100 V90, 16 300 V60, 17 900 S60 et 23 100 S90 ont été vendus, et même si l'on additionne ces chiffres, ils n'arrivent pas à la cheville du SUV le plus vendu de Volvo : le XC60, avec ses 106 000 ventes.

Devons-nous donc commencer à craindre Volvo sans ses breaks emblématiques ? Pas tout à fait, car l'année dernière, Hakan Samuelsson, alors PDG, a promis que Volvo s'en tiendrait à ses carrosseries plus basses, même à l'heure de l'électrification. Pour l'instant, les S/V60 et S/V90 n'ont été retirées que du catalogue britannique, car vous pouvez toujours trouver une berline ou un break en Belgique. Espérons qu'il en sera ainsi jusqu'à ce que les modèles soient débarrassés de leurs successeurs présumés purement électriques.