Premier essai : BMW i4 M50 (2021)

Essai BMW i4 M50 2021

BMW intensifie son offre électrique en lançant la i4, version électrique de la Série 4 Gran Coupé, qui entend bien dynamiser l’offre des berlines électriques.

En matière de voitures électriques, les nouveaux modèles sont trop souvent des SUV. L’arrivée d’une berline est donc déjà un petit événement en soi, et plus encore lorsque cette berline porte le blason BMW, que la réputation de dynamisme de conduite précède. Loin de l’esthétique troublante du SUV iX, cette i4 s’apparente ni plus ni moins à une Série 4 Gran Coupé. De cette dernière, elle reprend la face avant à la calandre XXL, qui n’est ici qu’un élément de design, les besoins de refroidissement étant nettement moins importants que sur les modèles thermiques. Pour le reste, profil, feux et proportions sont identiques. Longue de 4,78 m, l’i4 s’impose en concurrente des Polestar 2 et de l’inénarrable Tesla Model 3 qui est, même si BMW ne l’annonce pas aussi clairement, sa principale cible.

Essai BMW i4 M50 2021

Modernité et tradition

Par rapport à ses deux concurrentes précitées, la BMW pourra compter sur un atout certain : son large hayon, qui s’ouvre sur un coffre d’une contenance de 470 litres, extensibles à 1.290 litres en repliant les dossiers arrière. L’habitabilité est suffisante pour des adultes de taille moyenne à toutes les places, y compris au niveau de la garde au toit à l’arrière.

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Mais l’élément le plus spécifique de cet habitacle se trouve à l’avant, où toute la partie supérieure du meuble de bord a été modifiée par rapport à une Série 4 thermique. Un large module incurvé composé de deux écrans offre une vue panoramique sur l’instrumentation et le dispositif multimédia. Multimédia qui est assuré par le tout nouveau système OS 8 de la marque, qui se distingue par sa connectivité poussée et une multitude d’Apps qui peuvent enrichir « l’expérience utilisateur », que ce soit en rapport avec la voiture (paramètres, modes, etc.) ou pour le divertissement (Spotify…). Toutes ces fonctions – et les autres – peuvent bien sûr être pilotées directement par l’écran tactile de 14,9’’, mais aussi par la molette iDrive sur la console centrale, toujours bien présente pour le plus grand bonheur de la sécurité. Après un peu d’entrainement, il est bien plus facile et sûr de naviguer avec cette molette que de cliquer sur l’écran en roulant.

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Globalement d’ailleurs, cette i4 ne révolutionne pas l’Automobile, et les habitués de la marque devraient rapidement retrouver leurs habitudes. Sans écran démesuré, ni fonctions alambiquées, cette i4 fait preuve d’une excellente ergonomie à bord. Une manière pour le constructeur de faciliter la transition de ses clients.

Du M là-dessous !

Techniquement aussi l’i4 reste assez proche des versions thermiques. Elle partage sa plateforme avec les Série 4 et Série 3, mais l’ajout de la batterie sous le plancher permet d’abaisser le centre de gravité et d’améliorer la répartition des masses, désormais de 50-50. Deux versions seront proposées au lancement : le i4 eDrive 40 de 250 kW/340ch et la i4 M50, premier modèle électrique à porter le blason M. Cette dernière associe un moteur de 190 kW/258 ch à l’avant à un second de 230 kW/313 ch à l’arrière pour délivrer une puissante totale combinée de 400 kW/544 ch et un couple de 795 Nm ! Les accélérations sont donc très musclées : 3,9 secondes à peine pour passer de 0 à 100 km/h, mais ce n’est pas ce qui nous a le plus marqué sur cette version essayée. C’est plutôt le dynamisme global de la voiture qui a retenu notre attention. Nous sommes en mesure de rassurer les inconditionnels de la marque : oui, cette i4 est bel et bien une vraie BMW ! Très stable sur ses appuis, elle ne prend que très peu de roulis en courbe, à fortiori sur le mode Sport, le plus à même d’avaler les enchaînements de virages de la première partie de notre parcours d’essai.

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La direction très bien calibrée et l’instantanéité de toutes les réactions permises par la disponibilité immédiate de la puissance et du couple rendent cette i4 d’une redoutable efficacité sportive. Une instantanéité que l’on retrouve même à très haute vitesse. Là où les moteurs électriques semblent « s’étouffer » une fois passé les 130-140 km/h, ceux de la BMW continuent à pousser et repartent de plus belle à chaque pression sur l’accélérateur, même à des vitesses qui vous mèneraient directement en prison sur n’importe quelle route belge (pas de panique, notre essai s’est déroulé sur autoroute allemande). Et chaque accélération s’accompagne de sonorités spécifiques dans les hauts parleurs. Ce sont les « Iconic Sounds » travaillés en collaboration avec le célèbre compositeur Hans Zimmer, hésitant entre montées en régime d’un moteur thermique et sonorité futuriste à la Star Wars. Si cela s’avère amusant, cela peut aussi devenir assez rébarbatif à la longue, et l’on sera alors heureux de pouvoir les désactiver. Mais vraiment, cette i4 mérite son blason M !

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Autonomie bien réelle

En revanche, pour profiter de l’autonomie maximale, c’est vers la plus modeste eDrive 40 qu’il faudra se tourner. La batterie de 80,7 kWh nets promet alors 493 à 590 km d’autonomie WLTP, contre 416 à 521 « seulement » sur la version M50. Les guillemets sont de rigueur car non seulement cette valeur théorique est déjà parmi les plus élevées du segment. Mais en plus, elle s’annonce tout à fait réaliste. BMW annonce une consommation de 18 à 22,5 kWh/100km WLTP ; nous avons relevé 21,8 kWh durant notre essai pourtant mené à bon rythme. Une valeur prometteuse, permise entre autres par l’efficacité de la récupération d’énergie. S’il est bien sûr possible de la faire varier manuellement, c’est le dispositif de régénération prédictive qui nous a le plus étonné. Ce système permet, comme chez les concurrents, d’adapter la vitesse et la décélération (et donc la récupération) à la topologie de la route et aux limitations de vitesse en association avec le système de navigation. Il fait preuve dans ce cas-ci d’une vraie progressivité et d’une belle efficacité.

Côté charge enfin, l’i4 accepte des charges en courant direct jusqu’à 200 kW sur une borne publique, permettant de passer de 10 à 80% en 30 minutes de branchement.

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Prix

Marque premium oblige, cette i4 se tient hors de portée de la plupart des bourses. Le tarif de la eDrive40 débute à 59.600€, quand cette version M50 réclame une allonge de près de 14.000€ (73.000€). Des prix élevés, auxquels il faudra encore ajouter les inévitables options. A titre indicatif, une Tesla Model 3 Grande Autonomie débute à 56.990€, et une Polestar 2 Long Range, à 48.899€.

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Verdict

Après les modèles de niche (i3) et de transition (iX3), BMW tient son porte-étendard électrique avec cette i4. Car même si cette tâche est officiellement dévolue au SUV iX par le constructeur, cette i4 montre que BMW sait toujours faire des voitures « à conduire » et pourrait bien convertir de nombreux réticents à la mobilité électrique. Le constructeur bavarois nous rappelle ainsi qu’une voiture électrique, ce n’est pas seulement une question d’autonomie et d’accélération…

Specificaties

Motor

2 moteurs électriques

Puissance

544pk

Couple

795 Nm

Overbrenging

rapport fixe

Transmission

vierwiel

Poids

2 215 kg

Vitesse de pointe

225 km/u

Prix de base

€ 73 000.00

0 à 100 km/h

3.90 sec

Coffre min.

470 L

Coffre max.

1 290 L

Rejet de CO2

0 g/km

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